mardi 14 mai 2013
Point de vue. PSG : Valls dans la ligne de mire
Manuel Valls a dû en convenir après un communiqué la veille qui minimisait les événements. Ce qui s'est produit, lundi soir, au Trocadéro, avec des forces de l'ordre débordées, d'autant plus qu'elles avaient en majorité quitté les lieux en début de soirée, reste inacceptable.
Ces échauffourées, qui surviennent après l'affaire des touristes chinois agressés au Louvre, affectent l'image du pays à l'étranger, sans parler de celle du PSG. La crédibilité du ministre de l'Intérieur, lequel conserve une excellente cote de popularité dans l'opinion, au point d'être perçu comme un successeur potentiel de Jean-Marc Ayrault, s'en trouve également affectée. Car les coups de menton ne suffisent pas, on l'a vu à Marseille, même si la crise et la modification du baromètre de l'insécurité peuvent influer sur l'aggravation des statistiques. Laquelle interroge légitimement quant à l'efficacité du ministre de l'Intérieur, par-delà son sens des formules. On voit bien l'intérêt politique de la droite à « accrocher » le premier flic de France comme l'a fait le député UMP du XVIe arrondissement, Claude Goasguen, à l'Assemblée, en demandant par ailleurs sa démission. Il ne faudrait tout de même pas oublier que ce n'est pas la première fois que surviennent de tels événements. Les émeutes urbaines de 2005 eurent d'ailleurs lieu sous la présidence Chirac. Mais il est clair que la délinquance avait substantiellement baissé sous la férule de Sarkozy au ministère de l'Intérieur. Il n'avait pas son pareil pour appeler un chat un chat et bousculer la magistrature dont on peut douter qu'elle le soit par la Garde des Sceaux, Christine Taubira plus préoccupée d'envolées lyriques sur le mariage pour tous ou l'esclavage. Peu importe que les ultras du PSG - que le club avait d'ailleurs évincé - se renvoient la balle avec les casseurs de banlieue. La réunion qui s'est tenue place Beauvau avec les dirigeants du club et les responsables du foot pro a pointé le danger d'organiser des manifestations autour du sport à Paris, vitrine du pays. Celle qui était prévue à l'Hôtel de ville a été du même coup annulée. Du côté du ministère de l'Intérieur, on hésite à sécuriser encore un peu plus la capitale, qui l'est déjà beaucoup. Et l'on risque de payer le prix de telles hésitations face aux violences urbaines.
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